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Les filles et les garçons, les enfants et les adolescent·e·s portent sur le monde et sur la vie une curiosité façonnée par l’enchantement de la première fois, du premier regard, du premier nom. Une originalité accompagnée de « merveille », celle que les grands poètes reconnaissent dans le ressenti de l’enfance et de la poésie. Ensuite, les stéréotypes du voir, comprendre et juger commun enferment l’étonnement dans des formes aux contours précis, nécessaires pour vivre avec les autres, partager des projets et des relations. Le monde des adultes.
Mais parfois, dans l’histoire, les schémas se brisent et de nouvelles visions du monde changent les lunettes et les choses. La poésie le fait toujours. Voilà pourquoi il est important d’offrir aux filles et aux garçons la poésie dans sa forme la plus riche et la plus complexe. Pour l’adapter aux enfants et aux adolescent·e·s, il ne faut pas proposer une poésie mineure, une sorte de babillage en vers, abaissée à des formes médiocres, rhétoriques ou banales sous prétexte d’une fausse facilité.
C’est ainsi qu’Anna Maria Farabbi a conçu la poésie de ninnananna talamimamma: la posture la plus « basse » n’est là que pour entendre « les brins d’herbe chanter ».
Il ne s’agit pas, d’ailleurs, de diminuer la valeur des récits en vers, des comptines et autres œuvres similaires, qui atteignent parfois des sommets littéraires extraordinaires : pensons, par exemple, aux chefs-d’œuvre de Gianni Rodari. C’est un genre différent de la poésie — adjacent, peut-être plus immédiat, avec des objectifs pédagogiques et cognitifs spécifiques. Dire que la poésie est autre chose ne signifie pas établir des hiérarchies de valeur, ni séparer en compartiments étanches. La poésie a besoin d’être pratiquée avec ses propres modes, ses propres instruments.
Les enfants et les adolescent·e·s y sont spontanément réceptifs, et deviennent incroyablement agiles pour évoluer dans la complexité naturelle de la poésie. Ils ont seulement besoin de commencer par « faire leurs comptes », comme ils l’ont fait avant de résoudre des problèmes ou des équations. Avec la poésie, ils apprendront à entrer dans le miracle du mot : un mot qui touche les choses sans les toucher, qui met en relation l’émotion et la pensée intérieures avec le monde extérieur, qui rend présent ici ce qui est absent, ailleurs, ou qui n’existe pas du tout. Un mot toujours nouveau.
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